Définition de NONCHALANT, ANTE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : non-cha-lan, lan-t'

DÉFINITIONS

1
Qui a de la nonchalance.
Et pour moi si nonchalant que, quand mon règne serait de ce monde, je n'importunerais jamais personne de mes intérêts
de Paul SCARRON dans Lettres, Oeuvr. t. I, p. 241, dans POUGENS
À votre aise vous en parlez, Et vous avez, la belle, une chaise roulante Où par deux bons chevaux, en dame nonchalante, Vous vous faites traîner partout où vous voulez
Les plaisirs nonchalants folâtrent à l'entour
Nonchalant de, avec un substantif.
Si l'autre est au rebours des lettres nonchalante....
Là, j'irai respirer.... en silence Et nonchalant du terme où finiront mes jours, La santé, le repos, les arts et les amours
Nature : Substantivement. Un nonchalant. Une nonchalante.
Je vous l'ai dit cent fois, c'est une nonchalante Qui s'abandonne au cours d'une vie indolente
2
Il se dit des choses dans le même sens. Une démarche, une parole nonchalante Une humeur nonchalante. Une vie nonchalante

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Il n'est pas nonchalant, mes curieux de ses propres possessions procurer diligentment et deuement
2
XVIe s.
Je veux que la mort me treuve nonchalant d'elle
de Michel de MONTAIGNE dans I, 80
Une fierté nonchalante de l'art
de Michel de MONTAIGNE dans I, 192
Je m'en rendois plus nonchalant à l'estude de mes aultres leçons prescriptes
de Michel de MONTAIGNE dans I, 196
Soigneux de sa conservation et nonchalant de la nostre
de Michel de MONTAIGNE dans III, 98

ÉTYMOLOGIE

1
Non, et chalant, participe du verbe chaloir, se soucier ; Berry, nonchaleux ; prov. nonchalen. Il y a en normand caleux, paresseux ; serait-ce une aphérèse de nonchaleux, et faut-il y joindre le populaire caler, reculer, avoir peur ?